Abstract

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Pourquoi les chercheurs français qui consacrent leurs travaux à la famille et à la parenté ne s'intéressent-ils pas davantage au concept du cycle de la vie familiale? On peut attribuer cette situation à une séparation regrettable entre sociologie et anthropologie. Le papier s'efforce de retracer l'hlstoire récente du concept qui fut d'abord formulé par des anthropologues anglais (Meyer Fortes, Jack Goody), puis repris par des sociologues américains (Reuben Hill, Evelyn Duvall, Paul Glick, Roy Rogers etc.), et enfin par des historiens anglais et américains. En France, aujourd'hui, ce sont essentiellement les sociologues qui font usage de ce concept, en s'intéressant d'ailleurs davantage aux phases qu'au déroulement des séquences. Le papier examine ensuite les diverses directions de recherches; les ethnologues s'intéressent à dévolution des biens dans son articulation avec les modes de résidence et les systèmes matrimoniaux, aux thèmes de l'hérédité sociale des familles (autour des phénomènes de dénomination), aux formes et à l'importance de la mémoire familiale, enfin aux usages de la parenté. Les sociologues pour leur part sont davantage penchés sur les causes et les conséquences des changements structurels du couple et de ses signes démographigues. On observe par ailleurs un intérêt pour les études sur plusieurs générations.